Actualité des missions – novembre 2025 : rencontres, prière et solidarité au Moyen-Orient

11 décembre 2025

En novembre, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient – Belgique ont multiplié les actions humanitaires et éducatives au Moyen-Orient, en portant leur aide en Irak, au Liban, en Arménie et en Égypte.


À travers retraites spirituelles, chantiers de reconstruction, soutien scolaire et travail agricole, leur présence a été guidée par l’écoute, la prière et la solidarité. Retour sur leurs missions, racontées à travers leurs propres témoignages.

 

ÉGYPTE — Dans les champs à l’aube avec les paysans d’Assiout

À Deir Durunka, les volontaires rejoignent les paysans dès 6h du matin pour récolter des concombres dans les champs qui bordent le monastère. Ils découvrent la beauté de la campagne égyptienne : « Le lever du soleil sur la verdure de la campagne fait briller la végétation. »

Guidés par deux agriculteurs, ils apprennent à cueillir délicatement les concombres « sans arracher le plant et les lianes entremêlées ». Le travail est physique, “le dos meurtri”, mais rythmé par le thé chaud servi sur une charrette.

Les discussions révèlent la dureté de la vie locale : « Ici, un kilo de concombre coûte deux livres égyptiennes, soit 0,03 centimes d’euro. ». La mission s’achève dans la gratitude : « Nous repartons émerveillés de ce beau spectacle offert par la nature et heureux d’avoir pu aider les paysans égyptiens. »

ARMÉNIE — Avancement du chantier de la ferme “SOS Ararat”

À Urtsalanj, près d’Ararat, les volontaires découvrent le chantier de la future ferme SOS Ararat, un projet destiné à soutenir les familles vulnérables, notamment celles déplacées d’Artsakh. Objectif : développer un élevage, un potager, de la production alimentaire distribuée localement, et le premier centre d’hippothérapie de la région.

Sous la coordination de l’association Jeunes d’Ararat, les volontaires commencent par nettoyer et déblayer les bâtiments.

Ils racontent :

— « Nous retirons les éléments abîmés, consolidons les poteaux… Peu à peu, la structure retrouve une forme plus stable et fonctionnelle. »

— « Entre deux allers-retours, nous nous surprenons à imaginer le lieu une fois terminé : les animaux installés, peut-être un petit potager… »

Un travail humble mais essentiel, au service d’un projet qui bénéficiera à plus de 450 personnes par an.

LIBAN — Enseigner le français dans la joie à Mina

Chaque mardi, les volontaires se rendent à l’école des Saints Cœurs de Mina pour accompagner les élèves dans leur apprentissage du français.
Les enfants les accueillent « à bras ouverts, très heureux de nous retrouver ». Dans les classes EB2 et EB3, ils dessinent les symboles français — “des Tour Eiffel de toutes les formes” — et partagent des chants patriotiques à l’approche de la fête de l’Indépendance.

Les volontaires témoignent de l’accueil chaleureux : « Les enfants aiment beaucoup les Français et nous sommes accueillis ici comme des rois. »
Même les enseignants profitent de ces moments d’échanges : « Tout le monde y trouve son compte, même les professeurs apprennent des choses ! »

Avant de partir, ils leur laissent un petit travail : rechercher les dates historiques qui unissent la France et le Liban.

IRAK — Une retraite spirituelle sur les hauteurs du Mont Alfaf

Avec une quarantaine de jeunes de Bahezany, les volontaires se rendent au monastère syriaque orthodoxe de Saint-Matthieu, « comme sculpté dans la roche », et illuminé par un coucher de soleil qui teinte ses pierres blanches d’or. Le groupe monte “une route sinueuse qui serpente sur le relief du Mont Alfaf” avant d’atteindre ce lieu chargé de spiritualité.

La retraite est rythmée par des temps de prière sur le toit du monastère, « dans le silence de la nuit », à la lueur de bougies symbolisant la communion. Le lendemain, les volontaires sont “réveillés par le son des cloches annonçant le début de la messe syriaque orthodoxe”, chantée en araméen, “la langue du Christ”.

Les jeunes rencontrent ensuite Mgr Timothée Moussa Al-Shamani, puis méditent sur la vie de Carlo Acutis, canonisé en septembre.
Comme l’écrivent les volontaires : « Cette retraite nous montre que, malgré nos différences culturelles, la foi nous rassemble. »

Des montagnes d’Irak aux plaines d’Égypte, des écoles du Liban aux chantiers d’Arménie, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient ont vécu un mois de novembre riche en rencontres et en service.
Leurs propres témoignages le rappellent : que ce soit par la prière, le travail ou l’enseignement, chaque geste compte pour soutenir les communautés du Moyen-Orient.

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