Témoignage de volontaire : Maria, un été au Liban

5 septembre 2025

L’été 2025 restera gravé dans le cœur de Maria, jeune volontaire belge, elle a découvert au Liban une seconde famille. Entre chantiers humanitaires, rires d’enfants, repas partagés et prières ferventes, elle raconte un mois et demi bouleversant où la chaleur d’un peuple et la force de sa foi ont transformé son regard sur la vie. Découvrez son témoignage.

« C’était le 15 juillet. Mon premier grand voyage seule, le premier aussi loin, mon premier départ vers l’inconnu, le cœur battant dans l’avion qui m’emmenait de Belgique au Liban. Toute une journée de route passée entre avions et escales pour finalement poser le pied sur cette terre brûlante, accueillie aussitôt par une vague de chaleur comme pour me dire : “Bienvenue chez toi.” Et dès ce moment-là, j’ai su que quelque chose allait profondément changer. Les volontaires déjà présents m’ont ouvert la porte comme si je faisais partie de la famille depuis toujours.

Très vite, j’ai compris que je n’étais pas seulement venue découvrir un pays : j’étais appelée à vivre quelque chose de plus grand. Chaque maison où nous entrions devenait un foyer pour moi. Les mamans de cœur m’offraient leur café avec tendresse, les anciens nous racontaient leurs histoires avec émotion, et les enfants savaient toujours trouver une blague ou un éclat de rire pour alléger nos journées, un rire qui résonnait plus fort que la misère qui les entourait. Même les parties de cartes improvisées, les fameux basra, faisaient partie de ces petits instants simples mais inoubliables.

Il y a eu l’orphelinat que nous avons aidé à rénover, où entre deux coups de pinceau, les travailleurs nous ont appris à danser la dabké. Ce moment-là restera gravé : danser ensemble, étrangers et locaux, comme si nous nous connaissions depuis toujours.

Chaque jour, le Liban m’a émerveillée. Ses paysages sont à couper le souffle : la mer scintillante, les montagnes qui s’élèvent fièrement, les villages accrochés aux collines. À chaque coin de rue, une statue, une croix, un signe de foi. Ici, Dieu semble présent partout, dans chaque pierre et dans chaque regard.

Il y a eu aussi les repas, toujours abondants, toujours partagés avec générosité. À chaque table, j’avais l’impression de goûter non seulement à une cuisine excellente, mais surtout à un amour immense, transmis dans chaque plat préparé. Dans les monastères, les pères nous partageaient leurs connaissances avec patience et profondeur, et je repartais toujours plus riche intérieurement.

J’ai eu la chance d’enseigner à des enfants, de transmettre un peu, mais au fond, c’est moi qui ai tant appris. Dans chaque sourire, chaque poignée de main, chaque prière reçue, j’ai eu le sentiment de recevoir mille fois plus que ce que j’avais donné. C’est une expérience qui m’a bouleversée, une certitude intime : venir ici fut sans doute la meilleure décision de ma vie.

Il y a eu les messes, splendides, où chaque chant, chaque rite, semblait ouvrir une fenêtre vers l’éternité. Les monastères où les pères nous partageaient leur sagesse, les prières murmurées par les familles qu’on aidait, les sourires, les poignées de main… tant de gestes simples, mais qui portent une puissance immense.

Et puis, il y a eu les rencontres. Tant de visages qui resteront imprimés dans ma mémoire, mais surtout celui de Sylvana. Une petite dame, forte et aimante, qui m’a bouleversée par sa douceur et sa détermination. Elle m’a donné une leçon de vie sans le savoir, simplement par sa façon d’être.

À l’heure de partir, mon cœur est lourd. Quitter ce pays et ces visages n’a rien d’un adieu. Ce sont plutôt des « à bientôt », si Dieu le permet. Le Liban, par sa beauté, par la foi de son peuple et par son incroyable générosité, aura toujours une place dans mon cœur.

Je veux remercier de tout cœur ceux qui ont rendu cette mission si belle : mes compagnons volontaires, dont la gentillesse a fait de chaque jour une joie, et l’équipe de SOS Thibault Wallet, Ramy Nader, Marie Chkaiban ainsi que toutes les personnes qui nous accompagnaient, pour les cours d’arabe, les déplacements, les visites. Merci à ce peuple qui m’a accueillie comme une fille du pays, et qui m’a appris à aimer autrement.

Ce que j’ai laissé au Liban, je le garde désormais en moi comme une lumière qui ne s’éteindra jamais.

Merci à ce magnifique pays pour son hospitalité, sa foi et son incroyable beauté.

Et surtout, merci à Dieu, pour m’avoir permis de vivre ce mois et demi comme le plus beau cadeau de ma vie.»

SOS Chrétiens d’Orient – Belgique vous offre la possibilité de réaliser une mission humanitaire de courte ou de longue durée. Tout au long de l’année, des centaines de volontaires français, belge, américains ou encore italiens s’y relaient pour vivre une expérience hors du commun auprès des chrétiens d’Orient.

Que tu souhaites organiser des activités pour les jeunes enfants libanais ou aider les agriculteurs irakiens. Rejoins notre équipe en mission !